Robert Marchand, 100 ans et recordman de l’heure à vélo
C’est une performance exceptionnelle. Un homme de 100 ans a établi mi-février le premier record du monde de l’heure. Record établi dans sa catégorie d’âge, celle des plus de 100 ans. Il s’appelle Robert Marchand et vit à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). Sa performance pourrait être homologuée par l’UCI (Union cycliste internationale).
C’est une performance exceptionnelle. Un homme de 100 ans a établi mi-février le premier record du monde de l’heure. Record établi dans sa catégorie d’âge, celle des plus de 100 ans. Il s’appelle Robert Marchand et vit à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). Sa performance pourrait être homologuée par l’UCI (Union cycliste internationale).
Robert Marchand a établi, à 100 ans, le record du monde de l’heure dans la catégorie “plus de 100 ans” © Radio France Sébastien Baer
C’est un petit homme de 1,52m et 51 kilos qui est né à Amiens le 26 novembre 1911. Il a vécu deux guerres mondiales, fut tour à tour maraîcher, professeur de gymnastique et marchand de vin. C’est cet homme qui a établi le record du monde de l’heure, sur un vélodrome, en Suisse. La catégorie “plus de 100 ans” a été créée spécialement pour lui.
C’est un petit homme de 1,52m et 51 kilos qui est né à Amiens le 26 novembre 1911. Il a vécu deux guerres mondiales, fut tour à tour maraîcher, professeur de gymnastique et marchand de vin. C’est cet homme qui a établi le record du monde de l’heure, sur un vélodrome, en Suisse. La catégorie “plus de 100 ans” a été créée spécialement pour lui.
“C’était assez facile”, explique modestement Robert Marchand, “mais je n’avais pas roulé sur un vélodrome depuis 1937 au vélodrome d’hiver, ce qui fait que j’avais perdu l’habitude. La difficulté était de rester bien dans son couloir parce que vous risquez la chute à chaque virage. Je suis parti tout doucement et dans les cinq dernières minutes, j’ai foncé. J’espère maintenant que je vais trouver quelqu’un qui va battre mon record”.
Robert Marchand a déjà prévenu : si son record est battu, il enfourchera à nouveau son vélo pour tenter de le récupérer.Avis aux amateurs donc, record à battre : 24,251 km.
Cycliste à 67 ans
Robert Marchand a enfourché un vélo très jeune, mais ensuite, les deux guerres mondiales, ses voyages au Venezuela et au Canada et sa vie professionnelle bien remplie l’ont éloigné du cyclisme. Et il n’a recommencé véritablement à s’y consacrer qu’en 1978, à l’âge de 67 ans. “Depuis 1978, peu de gens ont fait ce que j’ai fait. J’ai huit Bordeaux-Paris, quatre Paris-Roubaix, j’ai la Marmotte, une des courses les plus difficiles et j’ai fait pratiquement tous les grands cols des Pyrénées et des Alpes. Tout ça, ce sont des coupes que j’ai gagnées parce que j’étais le plus vieux, et là, j’ai une caisse de médailles !”, s’amuse Robert Marchand.
Dans son petit appartement de Mitry-Mory, le cycliste centenaire a aussi des maillots plein ses tiroirs, des photos avec Bernard Hinault, Jeannie Longo, Raymond Poulidor, affichées sur les murs et des étagères remplies à ras-bord de trophées.
Eau et miel
Robert Marchand ne livre qu’un secret : avant chaque course, il glisse dans ses bidons un mélange d’eau et de miel. Rien de plus. Pour le reste, sa forme extraordinaire, il la doit à une stricte hygiène de vie et à ses entraînements quotidiens.
“Il y a encore quelques années, je faisais 15.000 kilomètres par an. Et depuis 4/5 ans, je suis tombé à 7.000. Je roule presque tous les jours. Je n’ai jamais fumé, jamais fait d’excès, j’ai toujours fait beaucoup de sport. Et tous les jours, je fais de la culture physique, tous les matins. Je fais ça pour dérouiller parce que si vous restez dans votre fauteuil, au bout de deux mois vous n’êtes plus bon à rien”. Aujourd’hui, c’est un peu plus dur pour Robert Marchand. Il a de l’arthrose ce qui le fait souffrir parfois quand il tient son guidon.
Souvenirs marquants
Robert Marchand fourmille de souvenirs, d’anecdotes. Mais quelques courses ont laissé plus de traces que d’autres dans son esprit. “Mon meilleur souvenir, c’est ma première course à vélo sur le circuit de l’Ourcq. J’ai aussi des souvenirs de grande course comme Paris – Mers-les-Bains que j’ai perdue à cause d’une crampe à 50 mètres de l’arrivée. Il y a aussi mon dernier Paris-Roubaix. Je l’ai fait quatre fois et je n’ai jamais eu de veine, je l’ai toujours fait dans la boue. C’est quelque chose le Paris-Roubaix. Et à chaque fois, c’est moi le plus vieux, toujours le plus vieux”.
Prochaine étape pour Robert Marchand : l’Ardéchoise… une course qui se déroule au mois de juin. Ce sera sa 12e participation cette année. D’ailleurs, en Ardèche, un col a été baptisé à son nom, en son honneur. Rien à voir avec le Tourmalet ou le Mont-Ventoux mais c’est quand même un col qui culmine à 911 mètres d’altitude.