“Va te faire f…” : des rescapés du Bataclan répondent à Donald Trump.
“Go and f*** off”: a Bataclan survivor responds to Trump.
Le président des Etats-Unis a de nouveau utilisé les attentats de Paris, vendredi 4 mai à Dallas, pour justifier sa politique sur les armes à feu : il reste opposé à une régulation plus restrictive du port d’armes dans son pays.
The USA president has again referenced the Paris attacks, on Friday 4 May in Dallas, to justify his political stance on guns: he remains opposed to more restrictive regulations on the carrying of guns in the USA.

Même s’il a quitté sa fonction de vice-président de l’association 13 Onze 15 : fraternité et vérité, la voix d’Emmanuel Domenach continue de porter. Il ne s’est donc pas privé de dire ce qu’il pensait de la dernière sortie de Donald Trump au sujet des attentats de Paris de novembre 2015. Sa formule est lapidaire. “Cher Donald Trump, va te faire f… (tu peux utiliser une arme si tu veux)”, a-t-il écrit en anglais, sur Twitter, samedi 5 mai.
Aurelia Gilbert, elle aussi rescapée du Bataclan, s’est directement adressée à la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes. “Plutôt que me donner une médaille, pourriez-vous demander à @francediplo d’exiger des excuses de @realDonaldTrump?”, lui a-t-elle demandé sur Twitter.
Lors d’un discours à la convention de la NRA (National Rifle Association), vendredi 4 mai, Donald Trump a de nouveau utilisé les attentats de Paris pour justifier sa politique sur les armes à feu : il reste opposé à une législation plus restricte sur le port d’armes aux Etats-Unis. “Personne n’a d’arme à Paris et on se souvient tous des 130 personnes [tuées] et du nombre énorme de personnes horriblement, horriblement blessées”, a-t-il déclaré à Dallas (Texas), devant le lobby des armes aux Etats-Unis.
Le président américain ne s’est pas contenté de mots, il a aussi mimé avec les mains le massacre.
Ils les ont exécutés, l’un après l’autre. Boom. Viens ici. Boom. Viens ici. Les survivants ont dit que ça a duré une éternité. Mais si un employé, si quelqu’un dans cette salle avait une arme, les terroristes se seraient enfuis ou seraient morts. Ça aurait été une tout autre histoire.lors de la convention annuelle de la NRA
Contacté par nos confrères du HuffPost, Philippe Duperron, l’actuel président de l’association 13 Onze 15 : fraternité et vérité, demande “une réaction officielle de la part de la diplomatie française”.
Notre réaction, c’est d’abord du dégoût face à des clowneries inacceptables.au Huffington Post
François Hollande dénonce les “dérapages verbaux inacceptables, insupportables” de Donald Trump sur le Bataclan.
Holland denounces Trump’s unacceptable “verbal diatribes” about the Bataclan.
“Je savais qu’il était capable de beaucoup de débordements, de dérapages et d’insultes. Mais là une étape a été franchie”, a réagi l’ancien président de la République au sujet de Donald Trump.

Président de la République au moment des attentats du 13-Novembre, François Hollande a vivement réagi dimanche 6 mai aux propos de Donald Trump sur le Bataclan. “Les dérapages verbaux, la gesticulation de Donald Trump sont inacceptables, insupportables“, assène l’ancien chef d’État.
“Cela ajoute de l’indécence à l’indélicatesse vis-à-vis des victimes“, a-t-il poursuivi. François Hollande ajoute ne pas pouvoir “accepter pour les victimes et pour la France qu’il puisse y avoir ce type de comportement et de dérapage de la part du président des Etats-Unis“.
Il y a une attaque verbale par rapport à ce qui a été un attentat en France et au comportement de la police lorsqu’elle a été confrontée à cette agressionfranceinfo
Le comportement de Donald Trump pointé du doigt
François Hollande reproche à Donald Trump ce nouveau dérapage. “Je savais qu’il était capable de beaucoup de débordements, de dérapages et d’insultes. Mais là une étape a été franchie“, considère l’ancien président de la République.
Nous sommes amis avec le peuple américain, mais il est difficile de l’être encore avec Donald Trumpfranceinfo
“Il n’est pas possible d’avoir la moindre relation d’amitié avec Donald Trump“, tranche même François Hollande. “Nous avons là tout ce que Donald Trump peut, dans certains cas, avoir comme comportement“.
Pas de réaction d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron n’a pas réagi aux propos polémiques de Donald Trump. “Je n’ai pas à juger du comportement de la France, la France a réagi. Il s’agit d’abord du comportement de Donald Trump“, indique François Hollande. “Moi j’ai considéré que c’était à moi de le faire compte tenu de ce qui s’était passé le 13 novembre, compte tenu de mes responsabilités à ce moment-là et de la douleur des victimes“, a-t-il ajouté.
Indignation générale de la classe politique
Les propos polémiques de Donald Trump sur les attentats du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis, qui a osé mimer la prise d’otages au Bataclan, continuent de provoquer la colère de la classe politique française.
Dans un communiqué publié samedi, le ministère des Affaires étrangères indique que “la France exprime sa ferme désapprobation des propos du président Trump au sujet des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et demande le respect de la mémoire des victimes des attentats du 13 Novembre“. Les propos du président américain ont également suscité l’indignation des victimes des attentats du 13-Novembre. Plusieurs ont réagi sur les réseaux sociaux.