Burkina Faso : ce que l’on sait de l’attaque dans un restaurant de Ouagadougou
L’attentat a fait au moins 18 morts et une dizaine de blessés.
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Un café-restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a été la cible d’une “attaque terroriste” dans la soirée du dimanche 13 août. Selon le gouvernement burkinabé, cet attentat a fait au moins 18 morts et une dizaine de blessés. Deux assaillants ont été tués lors de l’assaut des forces de sécurité. Que s’est-il passé ? Qui sont les victimes ? Franceinfo fait le point sur ce que l’on sait de l’attaque.
Que s’est-il passé ?
Les faits se sont déroulés dimanche 13 août à 21 heures. “Selon des témoins, au moins deux assaillants arrivés à moto, armés de kalachnikov, ont ouvert le feu sur le restaurant Istanbul”, a indiqué un officier de gendarmerie. Après avoir évacué le périmètre, les forces de sécurité ont donné l’assaut peu après 22 heures contre les assaillants retranchés dans l’immeuble qui abrite le café. Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on peut entendre des tirs nourris.
Des personnes étaient alors “retenues” par les assaillants, a indiqué le ministre burkinabé de la Communication, Remis Dandjinouu. Les tirs se sont arrêtés à 5 heures du matin, d’après un journaliste de l’AFP sur place, et deux assaillants ont été abattus. Des opérations de “quadrillage et vérification des maisons avoisinantes” sont encore en cours, selon Remis Dandjinouu.
Qui sont les victimes ?
L’attaque a fait au moins 18 morts, a annoncé le ministre de la Communication burkinabé, et une dizaine de blessés. Ces derniers ont été transportés dans la nuit à l’hôpital Yalgado Ouedraogo. “Outre les sept Burkinabè, on dénombre un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes”, a indiqué Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères. Trois victimes n’ont pas encore été identifiées.
Le Français est un homme de 59 ans, a appris franceinfo de source judiciaire. Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance des chefs d'”assassinat en lien avec une entreprise terroriste” et d'”association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Cette enquête est confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Le ministère turc des Affaires étrangères a confirmé qu’un citoyen turc figurait parmi les victimes. Un autre a été blessé. “Nous sommes profondément attristés par la mort d’un de nos citoyens et les blessures d’un autre dans cette attaque”, a déclaré le ministère dans un communiqué.
Quelles sont les réactions ?
“Je condamne avec la plus grande énergie l’attentat ignoble qui a endeuillé Ouagadougou”, a réagi le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sur Twitter. “La lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine. Le Burkina Faso se relèvera de cette épreuve car son vaillant peuple opposera une résistance sans concession au terrorisme”, a ajouté le président burkinabé.
Le président français, Emmanuel Macron, a lui aussi “condamné l’attaque terroriste” qui a frappé Ougadougou. “Il salue la mobilisation efficace des autorités burkinabées pour mettre fin à cette attaque” et “exprime sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles de victimes”, rapporte un communiqué de l’Elysée, qui précise qu’Emmanuel Macron. Le président français s’est ensuite entretenu avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, dans la journée. Selon l’Elysée, ils sont convenus “de l’urgence de mettre en oeuvre les décisions prises lors du sommet de Bamako du 2 juillet et d’accélérer la mise en place de la force du G5 Sahel”.