Législatives : La République en marche arrive largement en tête du premier tour, devant Les Républicains et le FN, le PS laminé, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria. La Republic en marche (Macron) came out on top in the first round, ahead of Les Republicans, Front National, with PS wiped, according to an Ipsos estimation.
Le parti d’Emmanuel Macron, allié au MoDem de François Bayrou, est arrivé en tête au premier tour des élections législatives. Macron allied with Bayrou’s MoDem came out on top after the first round of the general election vote.
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Législatives : comment Macron est en passe de réussir son OPA sur le paysage politique français
La République en marche est bien partie pour décrocher une très large majorité à l’Assemblée nationale. Le parti d’Emmanuel Macron et son allié du MoDem ont obtenu, dimanche 11 juin, 32,2% des voix au premier tour des élections législatives, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria*. Ce score, proche de la dernière enquête d’opinion, les placent devant l’alliance Les Républicains-UDI (21,5%) et le Front national (14%), au terme d’un premier tour marqué par une forte abstention (51,2% selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria*
A gauche, La France insoumise (11%) confirme (de peu) son leadership sur le Parti socialiste, mais réalise un score bien plus faible que celui enregistré par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (19,58%). La formation politique de François Hollande et de Benoît Hamon ne recueille, elle, que 10,2% des voix, une défaite à l’ampleur inédite sous la Ve République pour un parti de gouvernement. Même en 1993, quand seuls 57 députés PS ou apparentés avaient été élus, le parti avait recueilli 17,40% des voix.
Vers une Assemblée En marche !
Affaibli par ses bisbilles avec Jean-Luc Mélenchon, le Parti communiste recueille 3% des voix, tout comme Europe-Ecologie-Les Verts (EELV). Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan enregistre 1% des voix, toujours selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria*, et l’extrême gauche 0,8% des voix. Les autres formations politiques obtiennent 3,3% des voix.
Cette première estimation dessine les contours d’une Assemblée très largement dominée par La République en marche et son allié MoDem. Ils obtiendraient entre 390 et 430 sièges, un chiffre supérieur à la majorité absolue (289 sièges). Les autres grands partis se partagent les miettes : entre 85 et 125 députés pour Les Républicains/UDI, 20 à 35 pour le Parti socialiste et ses alliés PRG/Divers Gauche/EELV, 11 à 21 pour La France insoumise et le PCF, 3 à 10 pour le Front national, et 7 à 12 pour les autres formations.
La razzia annoncée d’Emmanuel Macron
Le nouveau président de la République devrait donc avoir les mains libres pour gouverner et appliquer son programme. Sauf retournement de situation entre les deux tours, cette élection devrait parachever la razzia de La République en marche sur le paysage politique français. “Les Français sont cohérents : ils nous donneront une majorité pour gouverner et légiférer”, prédisait le président à la mi-avril.
Porté par un début de mandat jugé réussi, selon les enquêtes d’opinion, Emmanuel Macron a profité d’une configuration qui s’est vérifiée à chaque reprise depuis 1981, de Mitterrand à Hollande en passant par Chirac et Sarkozy : un président élu a toujours obtenu une majorité dans les législatives suivant son élection. Une logique institutionnelle et légitimiste que les premières affaires, autour de Richard Ferrand et François Bayrou, n’ont pas enrayée.
*Estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, “Le Point”, France 24 et LCP-AN.