Homo sapiens 100,000 years older than thought.

L’Homo sapiens serait 100 000 ans plus vieux que ce que l’on croyait et son berceau n’est peut-être pas l’Afrique de l’est. It’s origin is perhaps not east Africa.

Une équipe internationale a découvert des restes fossiles de l'”Homo sapiens” vieux de 300 000 ans, soit 100 000 ans de plus que ce que l’on pensait, à Jebel Irhoud au Maroc.

An international research team has discovered the remains of “Homo sapiens” fossils 300,000 years old, making it 100,000 years older than thought, in Morocco’s Jebel Irhoud.

Les différents fossiles retrouvés par les anthropologues entre 2004 et 2016, à Jebel Irhoud, au Maroc.
Les différents fossiles retrouvés par les anthropologues entre 2004 et 2016, à Jebel Irhoud, au Maroc. (BRUNO ROUGIER / RADIO FRANCE). Research on-going since 2004 in Morocco.

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Edité par Alexandra du BoucheronBruno RougierRadio France

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C’est une découverte qui bouleverse nos certitudes sur l’origine et l’évolution humaine. L’Homo sapiens remonterait finalement à plus de 300 000 ans, selon une étude publiée dans la revue scientifique Nature, jeudi 8 juin.

This discovery overturns the previously held beliefs on the origin of human evolution. Homo sapiens could be shifted back to 300,000 years according to the study published in the scientific review Nature today Thursday 8th June. 

Entre 2004 et 2016, une équipe internationale de chercheurs a trouvé et analysé plus de 16 nouveaux restes fossiles d’Homo sapiens sur le site archéologique de Jebel Irhoud, au Maroc, dont ceux de trois adultes, d’un adolescent et d’un enfant. Ce sont donc les plus anciennes traces de notre propre espèce connues à ce jour.

Between 2004 and 2016 an international research team discovered and analysed more than 16 new Homo sapiens fossils on an archeological site in Jebel Irhout in Morocco, including those of three adults, an adolescent and a child. They are the oldest traces of our species known to date.  

“Certaines de ces découvertes sont tout à fait remarquables” : écoutez l’interview de Jean-Jacques Hublin, co-directeur des fouilles de Jebel Irhoud, au micro de Bruno Rougier.
“These discoveries are without doubt remarkable” said Jean-Jacques Hublin, co-directeur of the excavations in a radio interview.

L’âge et la localisation, deux conclusions majeures. The age and the location, two major conclusions.

Jusqu’à présent, on pensait que l’Homo sapiens, qui a donné naissance à l’homme moderne, remontait à environ 200 000 ans. Cette découverte repousse donc les origines de notre espèce d’environ 100 000 ans. Autre nouveauté : ce gisement est situé en Afrique de l’ouest. Jusqu’à présent, on pensait que le berceau de l’humanité moderne était localisé en Afrique de l’est. “Au lieu d’avoir un lieu d’origine dans une région restreinte d’Afrique, ce que l’on envisage plutôt c’est un rôle de l’ensemble du continent africain dans l’émergence de notre espèce”, indique Jean-Jacques Hublin, de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutionnaire à Leipzig en Allemagne et du Collège de France à Paris, qui a co-dirigé l’équipe.

Up to now, it was thought that Homo sapiens, which is given the title of modern man, was put at 200,000 years ago. This discovery now pushes back the origin of our species about 100,000 years. Also new: this deposit is situated in west Africa. Up to now it was thought that the cradle of of modern humanity was located in east Africa. “It still puts Africa and it’s development in the role of the origin and emergence of our species.” Indicated  Jean-Jacques Hublin, joint-head of the Institute Max Planck, Leipzig Germany and Paris France, anthropological evolution dept. 

“Cet homme moderne qui nous ressemble beaucoup a probablement émergé avec des contributions de différentes populations africaines qui ont chacune acquis des mutations très favorables, qui ont fait de l’homme moderne ce qu’il est, avant qu’il ne sorte d’Afrique pour la première fois, il y a environ 120 000 ans”, poursuit le paléoanthropologue.

“This modern man who we very much resemble probably emerged with contributions from different African populations each one acquiring very favourable mutations, resulting in modern man before he left the African continent for the first time, about 120,000 years ago”, continued the paleontologist.

C’est une découverte qui change vraiment les manuels de paléontologie humaine parce qu’elle remet en cause un consensus sur l’origine de notre propre espèce.

Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue.

This discovery will change the human paleontology manuals because of the new consensus on the origin of our current species.

à franceinfo

Le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin sur le site de Jebel Irhoud, au Maroc. Il montre le crâne humain découvert lors des fouilles. 
Le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin sur le site de Jebel Irhoud, au Maroc. Il montre le crâne humain découvert lors des fouilles.  (SHANNON MCPHERRON / MPI EVA LEIPZIG) Jean-Jacques Hublin pointing out the human cranium (skull) discovered in the excavation site in Jebel Irhoud, Morocco.

Il a fallu analyser les niveaux archéologiques où les restes ont été trouvés pour pouvoir les dater. Les chercheurs ont utilisé deux méthodes : “Une méthode fondée sur l’analyse physique de restes de silex brûlés qui donne des résultats très précis, détaille Jean-Jacques Hublin. Et puis, une autre méthode utilisée directement sur une dent humaine d’une mandibule d’enfant qui vient de Jebel Irhoud et qui donne un âge tout à fait comparable.”

The archeological levels where the fragments were found had to be analysed to prove the date. The researchers used two methods: “One method was grounded on the physical analysis of burned flint which gives very precise results, detailed Jean-Jacques Hublin. Then another method uses directly the evidence from the child’s teeth in the mandible which came from Jabel Irhoud and  gives without doubt a comparable age and time”.

L’homme moderne n’est pas si différent. Modern man is not so different.

Cet homme de Jebel Irhoud ressemble beaucoup à l’homme d’aujourd’hui. Il a la même face et la même dentition. En revanche, souligne Jean-Jacques Hublin, “la boîte crânienne reste assez allongée, assez basse, c’est un cerveau assez grand mais qui a encore des parties qui sont différentes de celles que l’on trouve chez l’homme actuel. C’est un cerveau qui est beaucoup moins globulaire dans sa forme. La grande histoire de l’évolution de notre espèce, c’est une restructuration de notre cerveau, une augmentation de son efficacité au cours des derniers 300 000 ans.” On sait que cet homme vivait dans des milieux de savane, qu’il chassait -surtout des gazelles- et fabriquaient des outils en pierre taillée.

Jabel Irhout very much resembles today’s man. It has the same aspect and the same dental structure. However, underlined Jean-Jacques Hublin, “The cranial cavity stays sufficiently elongated and sufficiently low, so a brain of sufficient size, but again slight differences than is found in current man. It would be a brain much less globular than it’s current shape. The overall history of our evolution of the human race includes the restructuring of our brain and an increase of it’s efficiency over the course of the last 300,000 years.” One knows this man lived in a savanna landscape, where he hunted – mostly gazelles – and fabricated tools of cut stone.

Certaines de ces découvertes les plus récentes sont tout à fait remarquables parce qu’elles documentent des parties de l’anatomie qui étaient totalement inconnues.

Some of these most recent discoveries are truly remarkable because they document parts of the anatomy which were heretofore completely unknown. 

Jean-Jacques Hublin, paléoanthropologue

à franceinfo

Avec la découverte de ces 16 nouveaux restes fossiles, cela porte à 22 le nombre total de reste trouvés à Jebel Irhoud ce qui en fait “le site le plus riche pour toute l’Afrique pour cette période de temps.”

With the discovery of these 16 new fossils, this brings the total number to 22 found in Jabel Irhout and makes it “the richest site in all Africa for this period of time”.

Le sud du site de Jebel Irhoud, au Maroc, où une équipe internationale de chercheurs a découvert des restes de fossiles de l\'\"Homo sapiens\" entre 2004 et 2016.
Le sud du site de Jebel Irhoud, au Maroc, où une équipe internationale de chercheurs a découvert des restes de fossiles de l'”Homo sapiens” entre 2004 et 2016. (SHANNON MCPHERRON / MPI EVA LEIPZIG)  . The southern part of the Jebel Irhout site in Morocco where the international team of researchers discovered the remains of the “Homo sapiens” fossils during excavations between 2004 and 2006.

About bill

Worked in the technical / engineering area as a Science Laboratory Technician and as an Aeronautics Engineer. The artistic side involves writing under the nom de plume of Billy Olsenn, his recently written play 'A Case of Wine' was staged by the players group Straight Make-Up at the 2012 Birr one act drama festival. It's next staging was in the one act circuit is in Cavan, at Maudebawn on Sat 10 Nov 2012. Then it was performed in the Bray, Co.Wicklow at the very popular one act festival in January 2013. Next play is FEAR. A dark tale about revenge on the cruel death of two pensioners by young thugs. Neighbours hatch a devious and dangerous plan to exact old-style revenge. Bill is a member of the Drama League of Ireland and his plays have been critically vetted and certified as original pieces of work by the DLI. Another literary project is that of commemoration of an aircraft crash on Djouce mountain in Wicklow in 1946. Bill wrote articles for the 50th, 60th and most recently the 70th anniversary, (12 Aug 2016) all were published in the Wicklow Times and ensured the survivors of the crash, all French Girl Guides, were not forgotten. Articles reproduced on this website. But mostly this site gives a more general European and specific French slant on popular and not so popular articles of French news, translated to English by the author. Each article is translated on a paragraph by paragraph basis so easy to read in either language and even possible to improve either language by comparison of the short English and French paragraphs. Amusez vous bien. The author is currently writing an easy to read technical aviation book centered around the Fokker 50. Another interest is that dealt with in another of Bill's websites www.realnamara.net, a Statue of the mother of God, Mary. It was erected in 1972 in Dublin, at the end of the Bull Wall near Clontarf, and my grandfather William Nelson, was the main instigator of that project. I give talks on the history of the statue and my grandfather's adventurous and dangerous life at sea. Technical assistance with each website is by J O'N.
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