Homeopathic medicines: French Health Authority reviews payment.

Santé : les étranges principes de l’homéopathie

Les scientifiques sont sceptiques quant à l’effet réel de l’homéopathie dans le traitement des maladies.

FRANCEINFO

L’homéopathie est une médecine alternative mise au point au début du XIXe siècle par Samuel Hahnemann, un médecin allemand. Son premier principe est de soigner le mal par le mal. C’est le principe de similitude. On prend un malade, on lui donne une substance active qui provoque les mêmes symptômes que la maladie chez une personne en bonne santé. Exemple : soigner la fièvre par un produit qui donne la fièvre.

L’efficacité de l’homéopathie n’est pas prouvée

Mais la substance de base aura été diluée dans une énorme quantité d’eau. C’est le principe d’infinitésimal. Le docteur propose de diluer la substance dans l’équivalent de 100 fois son volume d’eau et de répéter jusqu’à 30 fois le processus. Finalement, il ne reste plus rien de la substance de base. Mais le docteur Hahnemann pense que le pouvoir thérapeutique subsiste sous la forme d’une force spirituelle dématérialisée. Le conseil australien de la recherche médicale a passé au crible 176 études récentes portant sur 61 maladies. La conclusion est sans appel : l’efficacité de l’homéopathie n’est prouvée sur aucune de ces maladies. 

La Haute autorité de santé recommande de ne plus rembourser les médicaments homéopathiques.

Health Authority recommends against homeopathic re-reimbursement.

Les granules homéopathiques offrent “un service médical rendu insuffisant” selon la HAS. Homepathic granules offers “an insufficient medical return” according to the Health Authority.

Pour l\'instant, les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30% par la Sécurité sociale.
Pour l’instant, les médicaments homéopathiques sont remboursés à hauteur de 30% par la Sécurité sociale. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO). Homeopathic medicines re-reimbursement accounts for 30% of Social Security payments. 

Après avoir étudié 1 200 médicaments homéopathiques, la Haute autorité de santé estime que ces granules offrent un “service médical rendu insuffisant”. Elle demande donc que les médicaments homéopathiques, jusque-là remboursés à hauteur de 30%, ne le soient désormais plus du tout.

Avis définitif en juin

Cet avis avait été réclamé par la ministre de la Santé il y a plusieurs mois face à la montée de la polémique entre médecins pro et anti-homéopathie. 124 médecins avaient relancé le débat l’an dernier en qualifiant les homéopathes de “charlatans”.

Désormais, lors d’une phase contradictoire, les laboratoires vont pouvoir répondre à la HAS, qui rendra son avis définitif en juin. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait par le passé annoncé qu’elle se rangerait à cet avis.

1 000 emplois menacés, selon Boiron

Les pro-homéopathie eux, s’insurgent. Selon eux, les granules ne coûtent que 130 millions d’euros par an à la Sécurité sociale, contre 20 milliards pour les médicaments classiques. Et il existe d’après eux, au minimum, un effet placebo. Pour les laboratoires Boiron, leader mondial du secteur, si l’homéopathie n’est plus remboursée, ce sont 1 000 emplois qui sont directement menacés.

Par ailleurs, dans un communiqué commun, trois laboratoires (Boiron, Lehning et Weleda) s’émeuvent de découvrir à travers un média la teneur d’un avis d’une agence indépendante qui devait être tenu confidentiel. Les laboratoires Boiron précisent à franceinfo qu’ils n’ont pas encore reçu le projet d’avis de la Haute autorité de santé. Boiron, entreprise française cotée, annonce “suspendre” son cours de bourse.

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The moon continues to shrink.

Année après année, la Lune continue de rétrécir

Ce phénomène a pour conséquence de provoquer des séismes superficiels et se traduit dans les fissures et les chevauchements visibles à la surface.

Le phénomène se traduit dans les fissures et les chevauchements visibles à la surface de la Lune, en bleu sur cette photo de la Nasa diffusée le 13 mai 2019.
Le phénomène se traduit dans les fissures et les chevauchements visibles à la surface de la Lune, en bleu sur cette photo de la Nasa diffusée le 13 mai 2019. (NASA / AFP)

De plus en plus de rides se forment sur la Lune, qui rétrécit. C’est ce que révèle une étude (en anglais) d’un chercheur de la Nasa, publiée le 7 mai et reprise sur le site de l’Administration américaine de l’aéronautique et de l’espace, lundi 13 mai. Cette conclusion s’appuie sur des images capturées par une caméra en orbite de la Nasa. “Des crêtes ridées, des collines arrondies et des tranchées peu profondes se forment, tandis que la Lune perd de la chaleur et rétrécit”, explicite la Nasa dans un tweet.

“Ce phénomène s’explique par une contraction thermique due à la différence de température entre le cœur encore chaud de la Lune et le froid de l’espace”, résume  Le Parisien. Pour illustrer les conclusions de cette étude, la Nasa explique : “La Lune rétrécit comme un raisin. Mais contrairement à la peau flexible d’un raisin, la surface de la Lune est fragile et se brise, tandis que la Lune rétrécit.”

Un rétrécissement très lent

Ce rétrécissement de la Lune provoque des séismes superficiels. “Certains peuvent être assez forts, autour de 5 sur l’échelle de Richter”, relève Thomas Waters, scientifique cité par la Nasa. Ces “tremblements de Lune” sont connus de longue date car les capteurs pour mesurer leur intensité ont été placés par les astronautes lors des missions Apollo 11, 12, 14, 15 et 16. Apollo 11 avait enregistré 28 séismes de magnitude 2 à 5 sur l’échelle de Richter entre 1969 et 1977. C’est justement l’observation de ces tremblements de Lune a permis de comprendre qu’elle rétrécissait.

Car ce n’est pas un phénomène que l’on découvre : en 2010, des images publiées dans la revue américaine Science montraient des modifications de la surface de la Lune non-détectées précédemment, indiquant que sa circonférence s’était contractée. Mais ce rétrécissement est très lent : en quelques centaines de millions d’années, la Lune a perdu environ 50 mètres, selon la Nasa.

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Louvre pyramid architect Ieoh Ming Pei dies at 102 years old.

L’architecte Ieoh Ming Pei, concepteur de la pyramide du Louvre, est mort à l’âge de 102 ans

Le fils de cet architecte, qui a réalisé de nombreux édifices marquants, l’a annoncé jeudi au “New York Times”.

L\'architecte Ieoh Ming Pei devant la pyramide du Louvre le 22 juin 2006.
L’architecte Ieoh Ming Pei devant la pyramide du Louvre le 22 juin 2006. (ERIC FEFERBERG / AFP)

L’architecte américain d’origine chinoise Ieoh Ming Pei est mort dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 mai, à l’âge de 102 ans, a annoncé, jeudi son fils au New York Times (en anglais). Il est à l’origine de multiples édifices de styles différents aux États-Unis et en Chine, mais il est resté célèbre pour avoir conçu la pyramide du Louvre. Il a également été l’architecte de la Banque de Chine à Hong Kong.

A l’occasion des 30 ans de la pyramide du Louvre, au printemps, franceinfo s’était plongé dans les archives. Car l’édifice, inauguré en 1989, a vu le jour dans la douleur, dans une bataille acharnée et des hurlements à “la profanation culturelle”.

La légitimité de Ieoh Ming Pei était également questionnée. “‘Que vient faire ici ce Chinois d’Amérique avec son modèle archéomoderne d’inspiration égyptienne ?'”, s’interrogeaient certains critiques, relevait un journaliste de France 3, soulignant “la petite musique xénophobe”. Mais 30 ans après, l’œuvre de Ieoh Ming Pei est unanimement célébrée comme une réussite.

Couronné du prix Pritzker en 1983

On doit aussi à cet architecte la conception du bâtiment est de la National Gallery of Art de Washington, une des ailes du Boston Museum of Fine Arts ainsi que la John Fitzgerald Kennedy Library de Dorchester, dans le Massachusetts.

Né en avril 1917 à Canton, fils d’un riche banquier, Ieoh Ming Pei avait quitté sa patrie en 1935 pour aller étudier l’architecture aux Etats-Unis. Devenu américain, il avait fondé son propre studio en 1955. Il a été couronné en 1983 du prix Pritzker, le “Nobel” de l’architecture.

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Monet sold for impressionist record of $US110.7Mn at auction. (Up from $2.5Mn in 1986)

Un tableau de Monet vendu 110,7 millions de dollars aux enchères à New York

Il s’agit d’un record pour l’artiste lors d’une vente aux enchères. It makes a record at auction for Monet.

Une toile de la série des \"Meules\" du peintre français Claude Monet a été acquise, le 14 mai 2019, à New York pour 110,7 millions de dollars.
Une toile de la série des “Meules” du peintre français Claude Monet a été acquise, le 14 mai 2019, à New York pour 110,7 millions de dollars. (BENNO SCHWINGHAMMER / DPA / AFP). A work from the “Stacks” series by French painter Monet that changed hands on 14 May 2019 in New York for 110.7 million dollars.

This is the first time an impressionist broke through the symbolic threshold of $100 Mn.  A work from the “Stacks” series by French painter Claude Monet that changed hands on 14 May 2019 in New York for 110.7 million dollars, (€98.7Mn), at a Sotheby’s sale.

Il s’agit d’un record pour l’artiste lors d’une vente aux enchères, pour un montant parmi les dix plus élevés jamais atteints en enchères. Le prix comprend la commission et les frais. La toile de 72 cm sur 92 fait partie d’une série peinte par Monet durant l’hiver 1890-1891 dans sa maison de Giverny, en Normandie.

This is a record for the artist achieved at an auction, for a figure among the top ten in the world. It is assumed the commission and charges are included in the auction price. The work is 72 x 92 cms forms part of a series painted by Monet during winter 1890-1891 at his house in Givernie, Normandy.

“C’est un enchantement” “It is delightful”

Une autre de ces “Meules” avait été vendue en novembre 2016 par la maison Christie’s à New York pour 81,4 millions de dollars. Tout comme cet exemplaire, le tableau adjugé mardi représente une meule de foin au crépuscule. “Nous pensons et je crois que les gens qui se retrouvent face à elle seraient d’accord, que c’est un exemple encore plus beau” que celui vendu en 2016, avait expliqué Julian Dawes, responsable des ventes de soirée pour l’impressionnisme et l’art moderne, lors de la présentation de la vente. “Même quand vous vous tenez à dix mètres, c’est un enchantement”, avait-il insisté. “Vous ne pouvez pas détourner le regard.”

Another “Stacks” was sold in November 2016 by Christie’s in New York for 81.4 Mn dollars. Like Tuesday’s Monet, this other work was a Hay stack at twilight (dusk).”We think and believe that people who are attracted to these works will agree that the most recent example, sold on Tuesday, is more beautiful than the 2016 sale, said Julian Dawes, the chief auctioneer for impressionism and modern art, during the sales presentation. “If you view it from ten metres it is simply delightful”, he insisted. “You cannot avert your gaze”.  

Le propriétaire qui avait mis le tableau en vente, un collectionneur anonyme, l’avait acquis en 1986 lors d’une vente chez Christie’s à New York pour 2,5 millions de dollars seulement. Il a indiqué à Sotheby’s qu’une partie du produit de la vente serait reversé à des oeuvres de charité.

The owner who put the painting up for sale, who is an anonymous collector, acquired the  work at Christie’s New York in 1986 for only $2.5 Mn. He indicated to Sotheby’s that some of the proceeds of the sale would be shared among selected charities.

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Monsanto fined $US2Bn for use of RoundUp weedkiller.

Monsanto condamné à verser deux milliards de dollars à un couple d’Américains atteints d’un cancer attribué au Roundup

Le fabricant du désherbant au glyphosate, désormais détenu par le groupe Bayer, a annoncé qu’il comptait faire appel de ce verdict.

Un container de Roundup dans un garage à Orlando (Floride), le 27 mars 2019.
Un container de Roundup dans un garage à Orlando (Floride), le 27 mars 2019. (PAUL HENNESSY / NURPHOTO / AFP)

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C’est le troisième camouflet de taille. Un jury américain a condamné, lundi 13 mai, Monsanto, détenu par Bayer, à verser deux milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) à un couple d’Américains atteints d’un cancer qu’ils attribuent au Roundup. A ces deux milliards, un milliard par personne, s’ajoutent 55 millions de dollars accordés aux époux à titre compensatoire (pertes économiques, préjudice moral…).

Le jury a accordé cette somme à Alberta et Alva Pilliod au titre de dommages “punitifs”, destinés à sanctionner le fabricant du désherbant au glyphosate, a annoncé un des cabinets d’avocats du couple, qui poursuivaient le groupe agrochimique devant un tribunal d’Oakland.

Le groupe Bayer va faire appel

Ce procès s’était ouvert fin mars, juste après la condamnation de Monsanto à verser 80 millions de dollars à un septuagénaire atteint d’un lymphome non-hodgkinien qu’il attribuait au Roundup. Une nouvelle fois, le jury a estimé que Monsanto aurait dû prévenir des dangers possibles de son produit vedette.

Le fabricant affirme toujours que le Roundup est sans danger. Bayer s’est dit “déçu” de ce verdict et a annoncé son intention de faire appel, comme dans les deux procès précédents. Des milliers de procédures judiciaires contre le Roundup sont en cours aux Etats-Unis.

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Molieres awards 2019 presented last night in Paris.

Blanche Gardin, Benoit Solès, Thomas Ostermeier… le palmarès des Molières 2019

La 31e cérémonie des Molières s’est déroulé lundi 13 mai au théâtre des Folies Bergère, sous la houlette de l’humoriste belge Alex Vizorek. Blanche Gardin remporte  le Molière de l’humour pour la deuxième fois. “La Machine de Turing” de et avec Benoit Solès est le grand gagnant de la soirée avec 4 Molières.

Blanche Gardin à la 31e cérémonie des Molières à Paris, le 13 mai 2019.
Blanche Gardin à la 31e cérémonie des Molières à Paris, le 13 mai 2019. (ALAIN JOCARD / AFP)

La cérémonie des Molières, interrompue par des Gilets Jaunes, a pris du retard. La retransmission en différée a démarré à 22h45 sur France 2.

C’est Alex Vizorek, sur scène en ce moment avec Pierre et le loup, qui a été  chargé de donner du rythme et de la bonne humeur à cette soirée de remise de prix. Dans cet exercice périlleux il succèdait à Nicolas Bedos qui a officié plusieurs année avec talent, Alex Lutz et Zabou Breitman. “Je sais je n’étais pas le premier choix, je suis un peu le François Hollande de la présentation” s’est exclamé Vizorek, avant d’ajouter “une année sans Alexis Michalik, c’est comme des élections russes sans Poutine !”  

4 Molières pour “La Machine de Turing” de et avec Benoit Solès

Notre coup de coeur du festival d’Avignon 2018, La Machine de Turing de Benoit Solès est le grand gagnant de la soirée avec 4 Molières : Molière du Théâtre privé, Molière de l’auteur francophone et Molière du comédien dans un specacle de Théâtre privé pour Benoit Solès, Molière de la mise en scène pour Tristant Petitgirard.

Déception en revanche pour un autre grand favoris. Le Canard à l’orange, la pièce de William Douglas Home à l’affiche du Théâtre de la Michodière arrivait en tête côté théâtre privé avec 7 nominations. Elle a seulement décroché le Molière du comédien dans un second rôle pour François Vincentelli.

Deux Molières ont récompensé “Le Banquet” sans paroles de Mathilda May, dont celui du Molière du metteur en scène d’un spectacle de Théâtre public.

La Dégustation d’Ivan Calbérac avec Isabelle Carré et Bernard Campan, repart avec le Molière de la Comédie.

Côté théâtre public, La Nuit des Rois de Shakespeare mise en scène de Thomas Ostermeier avec la troupe de la Comédie-Française remporte le Molière du Théâtre Public.

Quant à Blanche Gardin, elle reçoit le Molière de l’humour pour la seconde fois (Bonne Nuit Blanche).

Tous les lauréats 2019

Molière du Théâtre privé :

La Machine de Turing, de Benoit Solès, mise en scène Tristan Petitgirard, Théâtre Michel.

Molière du Théâtre public : 

La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez, de William Shakespeare, adaptation Thomas Ostermeier, mise en scène Thomas Ostermeier, Comédie-Française, Salle Richelieu.

Molière de la Comédie :  

– La Dégustation, d’Ivan Calbérac, mise en scène Ivan Calbérac, Théâtre de la Renaissance.

Molière de la Création visuelle : 

– Chapitre XIII, de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, mise en scène Sébastien Azzopardi, Théâtre Tristan Bernard.

Décors : Juliette Azzopardi – Scénographie : Père Alexandre et Pauline Gallot – Costumes : Pauline Yaoua Zurini – Lumière : Philippe Lacombe.

Molière du Spectacle musical : 

– Chance !, de Hervé Devolder, mise en scène Hervé Devolder, Théâtre La Bruyère.

Molière de l’Humour : 

Blanche Gardin, dans Bonne Nuit Blanche, de Blanche Gardin, mise en scène Maïa Sandoz.

Molière du Jeune public : 

– M comme Méliès, d’Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, mise en scène Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, Comédie de Caen / CDN de Normandie.

Molière du Seul/e en scène : 

– Girls and Boys, avec Constance Dollé, de Denis Kelly, mise en scène Mélanie Leray, Théâtre du Petit Saint-Martin.

Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre privé : 

– Benoit Solès, dans La Machine de Turing, de Benoit Solès, mise en scène Tristan Petitgirard.

Molière du Comédien dans un spectacle de Théâtre public : 

– François Morel, dans J’ai des doutes, de Raymond Devos et François Morel, mise en scène François Morel.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre privé : 

– Anne Bouvier, dans Mademoiselle Molière, de Gérard Savoisien, mise en scène Arnaud Denis.

Molière de la Comédienne dans un spectacle de Théâtre public : 

– Marina Foïs, dans Les Idoles, de Christophe Honoré, mise en scène Christophe Honoré.

Molière du Comédien dans un second rôle : 

– François Vincentelli, dans Le Canard à l’orange, de William Douglas Home, adaptation Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Nicolas Briançon.

Molière de la Comédienne dans un second rôle :

– Ophélia Kolb, dans La Ménagerie de verre, de Tennessee Williams, mise en scène Charlotte Rondelez.

Molière de la Révélation masculine : 

— Valentin de Carbonnières, dans 7 morts sur ordonnance, d’après Jacques Rouffio et Georges Conchon, adaptation Anne Bourgeois et Francis Lombrail, mise en scène Anne Bourgeois.

Molière de la Révélation féminine :

– Ariane Mourier, dans Le Banquet, de Mathilda May, mise en scène Mathilda May.

Molière de l’Auteur francophone vivant : 

– Benoit Solès, pour La Machine de Turing.

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre privé : 

– Tristan Petitgirard, pour La Machine de Turing, de Benoit Solès.

Molière du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre public :   

– Mathilda May, pour Le Banquet, de Mathilda May.

Des “gilets jaunes” perturbent la soirée des Molières

Une vingtaine d’entre eux, accompagnés d’intermittents, ont débarqué sur scène et interrompu le maître de cérémonie Alex Vizorek, pour dénoncer des coupes budgétaires.

Des \"gilets jaunes\" à la 31e cérémonie des Molières le 13 mai 2019 à Paris.
Des “gilets jaunes” à la 31e cérémonie des Molières le 13 mai 2019 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Une vingtaine de “gilets jaunes” et intermittents ont débarqué sur scène et interrompu le maître de cérémonie Alex Vizorek, s’adressant au ministre de la Culture présent, Franck Riester. “Le Molière du déshonneur incontestablement et à l’unanimité du jury, il revient à M. Macron et son gouvernement. M. Franck Riester, nous vous remettons le Molière du déshonneur parce que vous participez à cette grande fête et en même temps, vous coupez partout dans le budget de la culture”, a déclaré un des manifestants. “Techniciennes, techniciens et artistes présents ce soir, ne nous regardez pas, rejoignez-nous, le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple”, a lancé une autre manifestante.

“Ils ont pris en otage l’antenne”

Des applaudissements ont fusé dans la salle à plusieurs reprises et l’humoriste Blanche Gardin notamment s’est levée pour les applaudir. Ces “gilets jaunes” portaient une banderole sur laquelle était écrit “droits au chômage pour tout.es”. Ils sont sortis en traversant la salle et en scandant des slogans hostiles au président Emmanuel Macron.

France 2 a indiqué que cette séquence ne serait pas diffusée, par souci de “maîtrise de l’antenne”. “Les intermittents ont agi sans autorisation. Ils ont pu s’exprimer devant le ministre de la Culture mais ils ont pris en otage l’antenne”, a indiqué une porte-parole de la chaîne.

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Congo: Forest guard allegedly killed by pygmies.

RDC : un garde forestier tué quelques jours après les selfies d’un collègue avec des gorilles dans un parc voisin

Cet homme a été lynché par des membres de la communauté pygmée, en représailles à la mort d’un des leurs la veille.

Un garde forestier du parc national des Virunga, en République démocractique du Congo, avec deux gorilles, sur une photo postée le 18 avril 2019. 
Un garde forestier du parc national des Virunga, en République démocractique du Congo, avec deux gorilles, sur une photo postée le 18 avril 2019.  (MATHIEU SHAVAMU / FACEBOOK)

Un garde forestier du parc de Kahuzi-Biega, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été tué mercredi 24 avril, quelques jours après le succès mondial des selfies d’un collègue avec des gorilles, dans le parc national voisin des Virunga. Selon des sources locales, il a été tué par des membres de la communauté pygmée, en représailles à la mort d’un des leurs la veille.

Des coups de feu avaient été entendus mardi soir dans un village de pygmées situé à la lisière du parc de Kahuzi-Biega. Le corps sans vie d’un membre de la communauté avait été retrouvé le lendemain avec des traces de balles. En représailles, des pygmées ont “lynché” deux gardes des parcs, tuant l’un d’eux et blessant l’autre. Le chef du parc national de Kahuzi-Biega a confirmé ce bilan mais rejeté toute implication des gardes forestiers dans la fusillade de mardi.

Les relations entre le parc de Kahuzi-Biega et les riverains sont souvent tendues. Les pygmées de la région considèrent qu’ils ont été chassés de leur milieu naturel et ont tenté à plusieurs reprises d’y retourner.

Des selfies partagés des milliers de fois

Ce drame est survenu alors que le parc des Virunga, à quelque 300 km de là, vient de connaitre quelques jours de gloire sur les réseaux après le succès mondial des selfies d’un ranger, Mathieu Shamavu, posant avec deux gorilles se tenant debout.

Les selfies, retwittés des milliers de fois, ont été salués avec fierté par la direction du parc et les Congolais de cette région traumatisée par l’insécurité. Plus ancien parc naturel d’Afrique, le parc Virunga avait été rouvert au public mi-février, après neuf mois de fermeture. Celle-ci avait été décidée en raison de la mort de neuf personnes, dont un garde, dans une attaque.

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Biodiversity in danger.

Un million d’espèces sont menacées de disparition : pourquoi ?

Alors qu’un rapport vient d’alerter sur le nombre d’espèces en voie de disparition, franceinfo junior s’intéresse aux dangers menaçant la biodiversité. Pour en parler : des collégiennes interviewent le biologiste Gilles Boeuf, professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie.

Les abeilles sont des maillons indispensables à la biodiversité.
Les abeilles sont des maillons indispensables à la biodiversité. (VALÉRIE MENUT / RADIO FRANCE)

Un million d’espèces animales et végétales risquent de s’éteindre prochainement, soit une espèce sur huit. C’est le chiffre-choc et l’alerte lancée par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), lundi 6 mai. L’IPBES présente ce rapport comme “le document le plus exhaustif réalisé à ce jour” au sujet des menaces sur la biodiversité. Un rapport qui fait suite à une semaine de discussion sur le sujet entre les représentants de 110 pays de l’ONU. Mais pourquoi des animaux et des plantes disparaissent ? Que peut-on faire ? La biodiversité en danger, c’est le sujet du jour de franceinfo junior. Au micro, Lénaïg et Mélissa, élèves en sixième au collège Thérèse Pierre de Fougères (Ille-et-Vilaine), posent leurs questions sur l’avenir de la planète. Pour répondre à leurs questions : Gilles Bœuf, biologiste, professeur à l’université Pierre et Marie Curie, ancien président du Muséum National d’Histoire Naturelle.  

Lénaïg, élève en sixième, pose la première question : la collégienne veut savoir quels animaux sont les plus menacés. “Si on parle du groupe des vertébrés, ça va des poissons jusqu’à nous, ce sont les amphibiens : les grenouilles, les tritons, les salamandres… Ils sont liés au milieu de l’eau propre mais cette eau est souillée partout : on assèche les mares, on met des tas de saletés dedans, on met des parkings dessus…” Mais en réalité, ajoute le biologiste, “Tous les groupes sont menacés : les mammifères – 5 000 espèces – les poissons qui sont surexploités, les oiseaux…” Ces derniers “s’empoisonnent avec les pesticides”, mais ils sont aussi menacés parce que les populations d’insectes – leur nourriture – ont aussi diminué, explique le spécialiste.

Comment lutter contre la disparition des animaux ?

Faut-il pour autant désespérer, demande en substance Lénaïg dans sa question suivante, ou des espèces pourront être survivre voire se multiplier ? “L’humain est à l’origine de ces effondrements du nombre d’individus dans les populations vivantes mais c’est aussi le seul qui puisse changer ceci. Il faut changer nos façons de faire : qu’est-ce qu’on mange, comment on vit, comment on voyage… Chaque fois qu’on fait quelque chose, avoir une culture de l’impact : ‘Si je fais ça, qu’est-ce qui va se produire ?’… Ce qui est très clair c’est qu’il faut sauver ces animaux, ces êtres vivants, les plantes aussi, les champignons… (…) Sauver ces espèces avant qu’elles ne s’en aillent.” Pourquoi des gens polluent avec leurs déchets ? Pourquoi des braconniers tuent des animaux ? Sur cette page, réécoutez en entier notre émission franceinfo junior du jour sur la biodiversité. 

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Leonardo da Vinci and Francois 1er de France

RECIT. “Une belle prise de guerre” : l’arrivée de Léonard de Vinci en France, l’énorme coup du mercato artistique de la Renaissance

Qu’est-ce qui se cache au milieu d’une forêt de bras, juste en dessous des perches à selfies, protégée par un cordon de sécurité, une barrière en bois et un cube de Plexiglas, salle 711 du Louvre ? Vous avez deviné : La Joconde, le tableau le plus connu au monde malgré ses dimensions modestes (77 cm de haut sur 53 de large). Si Monna Lisa exhibe son sourire énigmatique dans l’Hexagone, c’est à son auteur, Léonard de Vinci, qu’on le doit. Quelques années avant sa mort, dont le 500e anniversaire est célébré le 2 mai de cette année, l’artiste italien avait mis le tableau dans une charrette au moment de rejoindre la cour du roi François Ier. Et offert, ou plus exactement vendu, à la France, avec plusieurs chefs-d’œuvre inestimables. Récit d’un transfert hors norme.

Léonard de Vinci et Michel-Ange peignent leur côté du mur du Palazzo Vecchio de Florence (Italie), au début du XVIe siècle.
Léonard de Vinci et Michel-Ange peignent leur côté du mur du Palazzo Vecchio de Florence (Italie), au début du XVIe siècle. (JESSICA KOMGUEN / FRANCEINFO)

Léonard de Vinci, l’homme du passé

Pas un regard. Personne n’était là pour coucher ce moment sur le papier, mais il est tentant d’imaginer que Léonard de Vinci ne s’est pas retourné une dernière fois pour contempler Rome, l’orgueilleuse cité des papes, quand il est parti, au plus chaud de l’été 1516. Autour de lui, un imposant convoi. L’ambassadeur de France, qui a mené les négociations, ses assistants Melzi et Salai, quelques artistes de passage, quelques serviteurs, une escorte armée et surtout, des chariots pour le matériel. Lors d’un précédent voyage entre Milan et Rome, l’artiste a noté dans ses carnets qu’il y en avait pour 225 kg de bagages. Comptez quelque 15 000 pages de notes, qu’il compte bien mettre en ordre et publier une fois en France, et 250 livres, une bibliothèque inédite pour l’époque. Et trois tableaux encore inachevés pour Léonard, qui ne cache pas son côté perfectionniste : La JocondeLa Vierge, l’Enfant Jésus et sainte-Anne (peinte sur bois, donc impossible à transporter roulée) et le Saint Jean-Baptiste. Trois sur la quinzaine que Léonard a réalisés tout au long de sa vie, ce n’est pas négligeable.

Double page d\'un des carnets de Léonard de Vinci, acquis par Bill Gates en 2016.
Double page d’un des carnets de Léonard de Vinci, acquis par Bill Gates en 2016. (LEEMAGE / AFP)

Son passage à Rome n’a pas laissé un grand souvenir à Léonard. Son dernier mécène, Julien de Médicis, neveu du pape, est mort après une longue agonie. Pire, ses finances avaient commencé à rendre l’âme bien avant son corps. Pour tout logement de fonction, le mécène n’a dégoté à l’artiste qu’un boui-boui dans le bâtiment des artisans du Vatican. Voilà le génie du XVe siècle relégué avec les menuisiers et les miroitiers. “Léonard était considéré comme un vieux peintre un peu fou, un peu vaurien, qui ne peignait plus pour se consacrer à des études bizarres ou interdites, comme l’anatomie”, souligne Carlo Vecce, biographe de l’artiste. Ce professeur de littérature à l’université de Naples enfonce le clou :

Le grand Léonard de Vinci était marginalisé. Oublié.

Carlo Vecce, biographe de Léonard

L’artiste a beau se donner des airs de druide ou de philosophe grec, en laissant largement pousser sa barbe et ses cheveux, il conserve une dent contre les mécènes italiens. Tous. “Les Médicis m’ont créé, les Médicis m’ont détruit“, peut-on lire dans ses notes

Reconstitution de Léonard de Vinci en androïde lors de la Japan Robot Week, le 17 octobre 2018, à Tokyo (Japon).
Reconstitution de Léonard de Vinci en androïde lors de la Japan Robot Week, le 17 octobre 2018, à Tokyo (Japon). (OLEKSANDR RUPETA / NURPHOTO / AFP)

Prenez aussi les maîtres de Florence au tournant du XVIe siècle, Savonarole et Machiavel, qui proposent à Léonard de décorer un mur du Palazzo Vecchio. Sur le papier, l’offre est alléchante. En réalité, c’est un traquenard. Première tuile : “C’est un boulot assez mal payé”, souligne Pascal Brioist, auteur de Léonard de Vinci, homme de guerre (éditions Alma) ou Les Audaces de Léonard de Vinci (chez Stock). Deuxième hic, on lui a collé son ennemi juré, ce crâneur de Michel-Ange, en face de lui. Et le jeunot, de 25 ans son cadet, avance, lui, et ne lésine pas sur la peinture quand Léonard s’entête à tester des enduits de préparation pour le mur. Son travail n’avance pas d’un pouce, et ça se voit. Le camouflet fera le tour des cours italiennes. “On lui préfère une nouvelle génération d’artistes, qu’on installe à des postes importants”, poursuit Pascal Brioist. A Rome par exemple, où Léonard retrouve ce poseur de Michel-Ange, auréolé de l’achèvement du plafond de la chapelle Sixtine. Léonard n’a pas voix au chapitre au Vatican depuis l’épisode florentin. Le pape a eu ce mot cruel, rapporté par Vasari, le chroniqueur artistique de l’époque : “Hélas, cet homme ne terminera jamais rien, parce qu’il pense déjà à la fin avant le commencement”. 

Son départ ne cause pas plus d’émoi que ça dans la Botte, à une époque où l’artiste italien s’exporte aussi bien que le footballeur brésilien de nos jours“Les artistes circulaient beaucoup plus facilement qu’on ne le pense, souligne Florence Alazard, maîtresse de conférence à l’université de Tours. On trouve des peintres, des sculpteurs ou des architectes italiens dans les confins de l’Europe, en Pologne, en Hongrie ou en Moscovie. Ça n’est pas du tout lié aux guerres d’Italie, simplement ils vont là où on leur propose un contrat ou un chantier.”

Léonard de Vinci et François Ier devisant au Clos Lucé (Indre-et-Loire), pendant le séjour de l\'artiste en France, entre 1516 et 1519.
Léonard de Vinci et François Ier devisant au Clos Lucé (Indre-et-Loire), pendant le séjour de l’artiste en France, entre 1516 et 1519. (CESAR HADDAD, VINCENT WINTER ET AWA SANE / FRANCEINFO)

Un contrat en or massif

Première halte à Milan, ville sous domination française depuis quelques décennies. Léonard s’y est déjà rendu, attiré par les deniers français, abandonnant au passage le fameux chantier de Florence de 1503. Son séjour devait durer trois mois, il s’éternisera, au grand dam de ses mécènes italiens. Cela fait vingt ans que la France courtise l’artiste. Charles VIII et Louis XII ont tenté de le débaucher. Le premier a même tenté de faire déménager un mur d’un palais milanais sur lequel Léonard avait peint une fresque. En vain, sous peine de voir s’effondrer le bâtiment ou de perdre la fresque. Le second aurait demandé à Léonard de faire un peu d’espionnage pour le compte de la France, l’air de rien. La troisième tentative sera la bonne. Comment ne pas succomber au charme de François Ier, tombé dans la marmite de l’art quand il n’était qu’un marmot promis au trône de France (bien que ne descendant pas directement du roi) ? “Davantage que ma couronne, tu seras le joyau de mon royaume”, le flatte le roi dans sa lettre.

Bas-relief représentant la bataille de Marignan dans la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur le tombeau de François Ier.
Bas-relief représentant la bataille de Marignan dans la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur le tombeau de François Ier. (PHILIPPE LISSAC / GODONG / AFP)

Couronné en 1515, ce géant de près de deux mètres connaît un véritable état de grâce au début de son règne. Principal coup d’éclat : une victoire militaire face aux Suisses à Marignan, dont on oublie qu’elle fut la bataille la plus meurtrière depuis l’Antiquité. François a dans un coin de sa tête l’ambition de se faire élire à la tête du Saint-Empire romain germanique, dont le titulaire du poste, Maximilien Ier, agonise à petit feu. Pour cela, il lui faut engranger les succès militaires et se tailler une image de patron de l’Europe. “François Ier est l’un des premiers rois à avoir une communication véritable sur son image, insiste Pierre-Gilles Girault, actuel conservateur du monastère royal de Brou (Ain), qui a organisé l’exposition François Ier, images d’un roi, de l’histoire à la légende.

Il avait clairement l’intention d’utiliser la culture pour renforcer son ‘soft power’, et de faire du royaume de France la nouvelle Rome.

Pierre-Gilles Girault, spécialiste de François Ier

Cela passe par un objectif, et un seul : attirer Léonard de Vinci dans ce qui n’est pas encore un hexagone.

Léonard a tapé dans l’œil de François Ier sans le faire exprès. Jan Sammer, auteur du livre Leonardo da Vinci: The Untold Story of His Final Years, suppose que c’est en tombant sous le charme de la fresque représentant La Cène, exposée dans le réfectoire d’un couvent dominicain de Milan, dont il connaissait le motif pour l’avoir découvert sur une tapisserie commandée par sa mère. Est-ce à ce moment que le roi a missionné ses ambassadeurs pour faire venir l’artiste ? “Si cela s’est produit comme lorsqu’il a tenté de débaucher Fra Bartolomeo, il a joint à son invitation une forte somme d’argent pour le voyage. C’était comme ça qu’on procédait à l’époque”, abonde l’universitaire. D’autres évoquent une rencontre directe, lors de négociations entre le pape – Léonard faisait partie de sa suite – et le roi près de Bologne, en décembre 1515.

Aucune source ne retrace ce qui se passe jusqu’en mars 1516, quand une lettre de Bonnivet, favori du roi, somme l’ambassadeur de mettre Léonard sur un cheval et de l’accompagner en France. Sur un cheval ? Tout sexagénaire qu’il est, Léonard est encore capable de monter en selle, comme en attestent les reçus laissés aux écuries du roi quand il empruntait une monture.

Statue du roi François Ier, par un sculpteur inconnu du XIXe siècle, exposée au château de Chambord (Loir-et-Cher).
Statue du roi François Ier, par un sculpteur inconnu du XIXe siècle, exposée au château de Chambord (Loir-et-Cher). (MANUEL COHEN / AFP)

Pour son dernier contrat, Léonard a fait exploser la grille des salaires du royaume de France, probablement sans avoir pu faire jouer la concurrence et peut-être même sans avoir négocié. Il obtient une confortable rente de 2 000 livres tournois, soit l’équivalent de la rente annuelle versée aux généraux d’élite de l’armée. “A titre de comparaison, le peintre officiel de la cour, Jean Clouet, touche dix fois moins”, souligne Laure Fagnart, chercheuse belge à qui on doit l’ouvrage Léonard de Vinci en France (éd. L’Erma Di Bretschneider, 2009). Si les domestiques restent à sa charge, son assistant Melzi se voit offrir 400 livres annuelles. Deux fois plus que ce malheureux Clouet, décidément pas si bien en cour. Cerise sur le gâteau, François Ier lui offre le gîte, en lui prêtant le manoir du Cloux (qui deviendra Clos Lucé par la suite), situé juste à côté d’Amboise (Indre-et-Loire), épicentre d’une cour itinérante le long de la Loire, qui va de château en château. Ou plus exactement d’auberge dans la vieille ville à des tentes sur un pré, les châteaux royaux de l’époque étant sous-dimensionnés pour recevoir la cour. A Amboise, le vieillard sera ainsi bien au chaud devant sa cheminée quand il regardera par la fenêtre les moins bien lotis grelotter sous leur tente.

Un coup d’œil à la liste des locataires des lieux suffit pour mesurer l’honneur qui est fait au vieil Italien : “Le château appartient à Louise de Savoie, la mère du roi, et après la mort de Léonard, c’est la sœur du roi qui viendra s’y installer”, précise Laure Fagnart. On pourrait avancer que Léonard débarque en qualité de premier peintre et d’ingénieur en chef du royaume, et que sa tâche ne consiste pas simplement à barbouiller quelques toiles. Ça, c’est sur le papier.

Léonard de Vinci et son escorte lors de leur traversée des Alpes pour se rendre en France, à l\'été 1516.
Léonard de Vinci et son escorte lors de leur traversée des Alpes pour se rendre en France, à l’été 1516. (CESAR HADDAD ET AWA SANE / FRANCEINFO)

La grande traversée

Traverser les Alpes quand on a 60 ans passés, suivi d’un chargement qui vaut une petite fortune, le tout dans un XVIe siècle tumultueux, n’a rien d’une sinécure. L’équipage de Léonard a probablement différé son départ, initialement prévu en mars, à cause d’une offensive de mercenaires en Lombardie au printemps. Sous-payés par le Saint-Empire romain germanique, les traîne-rapière se transforment bien vite en bandits de grand chemin. La région n’est pas sûre. Il va pourtant falloir la traverser. C’est début septembre qu’est donné le signal du départ. Le temps presse pour franchir les sommets avant les premiers grands froids.

Un messager, qui changeait régulièrement de chevaux à chaque relais de poste, mettait environ une semaine à couvrir la distance entre Amboise et Rome. Léonard va mettre deux mois et demi.

Jan Sommer, auteur de Leonardo da Vinci : The Untold Story of His Final Years

Carte réalisée d\'après les travaux de Jan Sommer
Carte réalisée d’après les travaux de Jan Sommer (VINCENT WINTER / FRANCEINFO)

Hors de question d’emprunter la route la plus directe, qui passe par Chambéry. Léonard et sa troupe choisissent un chemin plus lent, mais balisé de nombreux refuges tous les dix kilomètres, qui les emmène à 3 000 mètres d’altitude. “Le voyage a probablement été fait à travers les Alpes, la Vallée d’Ossola, le col du Simplon et la vallée du Rhône, jusqu’à Genève”, décrit Carlo Vecce. Dans ses jeunes années, Léonard a été l’un des premiers alpinistes, gravissant le Mont-Rose (à la frontière italo-suisse) pour en dessiner la vue. A l’époque, le climat à haute altitude est moins rude qu’aujourd’hui, décrit Angelo Recalcati dans la revue spécialisée Raccolta Vinciana : “Jusqu’à la fin du XVe siècle, les Alpes se trouvaient dans une situation climatique caractérisée par des températures moyennes élevées, avec pour conséquence une forte réduction des surfaces glaciaires.”

Les historiens estiment l’équipage de Léonard à une vingtaine de personnes, soit environ la moitié de l’escorte du cardinal Luigi d’Aragona (Louis d’Aragon), qui a fait le même voyage un an plus tard. Estimation encore, car il n’existe nul récit des soirées dans les refuges de la troupe. Imagine-t-on Léonard, qui a par le passé été embauché pour amuser les princes, se livrer à des one-man-show de mots d’esprit au coin du feu ? Le musicien qui l’accompagne, taquiner les cordes de sa guitare, alors que les palefreniers soignent les chevaux, que sa fidèle cuisinière Mathurine prépare le potage et que d’autres domestiques étendent le linge pour qu’il sèche ? On trouve ensuite trace du passage de l’équipée à Genève, puis à Roanne, où le barda de Léonard a probablement été embarqué sur un bateau afin de remonter vers Amboise, via la Loire.

Le château d\'Amboise (Indre-et-Loire), principal siège de la cour de France du temps de François Ier.
Le château d’Amboise (Indre-et-Loire), principal siège de la cour de France du temps de François Ier. (LEROY FRANCIS / HEMIS.FR / HEMIS.FR / AFP)

Voilà pour l’hypothèse la plus probable. Ce qui ne convainc pas tout le monde, à commencer par le chef de file des “léonardologues” en France, Pascal Brioist : “C’était quand même plus simple d’embarquer sur un bateau à Rome, puis de changer d’embarcation à Marseille pour remonter le Rhône, non ? Il y aurait bien eu quelques problèmes de rupture de charge dans la partie finale, mais c’était quand même beaucoup moins dangereux que de traverser à cheval. C’est certes plus cinématographique, mais bien moins pratique.” 

Aucun historien n’a encore tranché la question. Ce qui est certain, en revanche, c’est que Léonard de Vinci arrive à Amboise à l’automne.

Le château du Clos Lucé (Indre-et-Loire), alors appelé manoir du Cloux, dernière demeure de Léonard de Vinci, lors de son séjour en France entre 1516 et 1519.
Le château du Clos Lucé (Indre-et-Loire), alors appelé manoir du Cloux, dernière demeure de Léonard de Vinci, lors de son séjour en France entre 1516 et 1519. (CESAR HADDAD ET AWA SANE / FRANCEINFO)

Une légende trop belle pour être vraie

Oubliez le tapis rouge, les cotillons, les plus hauts dignitaires du royaume en rang d’oignons pour accueillir le maître. Quand Léonard de Vinci arrive au Clos Lucé pour prendre possession de sa dernière demeure, le roi est dans la région, mais pour la naissance de sa deuxième fille, Charlotte. “Selon la tradition orale, il s’est rendu à la rencontre de Léonard en compagnie de sa mère pour l’accompagner sur les derniers kilomètres”, avance Catherine Simon Marion, déléguée générale du château du Clos Lucé. “Une marque d’égard très importante.” Le roi a beau être pressé, il n’acquiert pas aussitôt les toiles que Léonard a transportées dans son périple. Il attendra la mort du maître pour les acheter à ses assistants. De toute façon, pour Léonard, un tableau n’est jamais vraiment terminé : il peaufine encore les bleus de sa Sainte-Anne (commencée en 1500 !) au Clos Lucé, alors qu’il souffre d’une paralysie de la main droite, probablement la séquelle d’un AVC. On lui prête cet aphorisme révélateur : “Les détails font la perfection, mais la perfection n’est jamais un détail.”

Le château du Clos Lucé (Indre-et-Loire), où Léonard de Vinci a passé les trois dernières années de sa vie.
Le château du Clos Lucé (Indre-et-Loire), où Léonard de Vinci a passé les trois dernières années de sa vie. (A.J.CASSAIGNE / PHOTONONSTOP / AFP)

Même réduit, son emploi du temps ne lui permet guère de mondanités. “Son insertion dans le milieu culturel français de l’époque est assez imprécise”, abonde Laure Fagnart. Agé et disposant d’un confortable atelier à domicile, il ne se mélange que peu avec ses collègues, même si Amboise abrite une forte colonie italienne. “Léonard n’a pas pris une place telle qu’il a empêché les autres artistes de travailler, appuie Florence Alazard. C’était avant tout une prise de guerre, il n’était pas là pour s’occuper du quotidien artistique de la cour.”

“Ici, Léonard, tu seras libre de penser et de travailler”, lui aurait laissé en guise de consigne François Ier, dont la réputation de laisser la bride sur le cou aux artistes a beaucoup fait pour l’attractivité du royaume. De fait, Léonard n’est pas assailli de commandes sitôt arrivé en France. “Il ne croulait pas sous le travail”, euphémise Laure Fagnart. Le grand œuvre pour lequel Louise de Savoie l’a fait venir, construire un château immense à Romorantin, est retardé pour cause de peste dans le fief de la reine mère. C’est probablement sur ce projet-là que François Ier a attiré Léonard. Un défi à la mesure de l’ingénieur-architecte spécialiste d’hydraulique : bâtir un château de 400 mètres de large, capable d’accueillir toute la cour, comme Louis XIV le fera avec Versailles plus d’un siècle plus tard. A titre de comparaison, le plus grand château que François Ier fera sortir de terre, Chambord, ne mesure que 100 mètres.

Mais on se méprend sur les relations entre l’artiste et le roi. Si les spécialistes s’accordent à dire que François Ier, qui a perdu son père très jeune, a vu dans Léonard “une figure paternelle ou même grand-paternelle”(Pascal Brioist), il serait faux d’imaginer le roi empruntant quotidiennement le tunnel qui unit en secret les deux maisonnées. “Il était courant que des tunnels relient les châteaux royaux à des manoirs avoisinants. Celui-ci n’a pas été spécialement creusé pour Léonard”, précise Catherine Simon-Marion, qui n’ouvre le fameux tunnel qu’à des visiteurs triés sur le volet au Clos-Lucé. Témoignage de première main du sculpteur Benvenuto Cellini à Vasari, le fameux biographe des stars de l’époque : “Le roi était tombé amoureux de ses vertus et prenait un si grand plaisir à l’entendre converser qu’il passait chez lui plusieurs jours de l’année.” Guère plus, à en croire le spécialiste, historien de l’art, Eugène Müntz : le roi ne séjourne à Amboise que six semaines fin 1516, quinze jours en 1517 et deux gros mois en 1518.

Le tableau \"François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci\" (1818), de Jean-Auguste-Dominique Ingres, exposé au Petit Palais de Paris.
Le tableau “François Ier reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci” (1818), de Jean-Auguste-Dominique Ingres, exposé au Petit Palais de Paris. (AFP / LEEMAGE)

“Leurs rencontres n’étaient pas si fréquentes que la légende le prétend”, insiste Laure Fagnart. Et le roi n’a pratiquement pas vu Léonard durant la dernière année de sa vie, tout occupé qu’il était à faire la tournée des châteaux de France. Quand Léonard rend son dernier soupir, il se trouve en région parisienne. La scène d’un François Ier au chevet du génie quand il passe de vie à trépas, immortalisée notamment par Ingres, relève de la légende urbaine“On trouve trace de cette légende, fabriquée a posteriori, assez vite, avance Pierre-Gilles Girault. Peut-être même a-t-elle été diffusée par François Ier et son entourage, pour montrer la connivence qu’il entretenait avec Léonard.”

Texte : Pierre Godon

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Tiger mosquitoes in France: Things to know.

Cinq questions pas si bêtes sur le moustique tigre, désormais implanté dans la moitié de la France métropolitaine.

Five questions to answer on how the tigre mosquito insect has established itself in most of France.

En quinze ans, cet insecte, plus petit et discret que son cousin commun, a posé ses valises dans plus de 50 départements. In fifteen years, this smaller than its common cousin, has taken root (dropped it’s bags, in more than 50 departments.

Un moustique tigre en Catalogne (Espagne), en 2014.
Un moustique tigre en Catalogne (Espagne), en 2014. (ROGER ERITJA / BIOSPHOTO / AFP). A tiger mosquito in Catalonia (Spain), in 2014.

On ne l’arrête plus. Le moustique tigre a poursuivi sa progression en France métropolitaine en 2018 : au point d’être désormais implanté dans plus de la moitié des départements. L’insecte est “durablement installé” dans 51 départements, dont Paris, contre 42 un an plus tôt, selon le ministère de la Santé. Par ailleurs, le moustique tigre a été “détecté sporadiquement” dans huit autres départements.

Carte de détection du moustique tigre en France métropolitaine en 2018.
Carte de détection du moustique tigre en France métropolitaine en 2018. (MINISTERE DE LA SANTE)

La population exposée au moustique tigre est désormais de 37 millions de personnes, soit 57% de la population métropolitaine, estime le ministère de la Santé. Voici ce qu’il faut savoir de cet insecte qui risque un jour de vous piquer.

1Pourquoi “tigre” ?

Il ne feule pas, mais il est reconnaissable à son aspect tigré. Il est “très facile à identifier grâce à ses rayures noires et blanches présentes sur le corps et sur les pattes”, précise, sur son site dédié, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Plus petit qu’un moustique ordinaire, Aedes albopictus mesure environ cinq millimètres et ne dépasse pas un centimètre d’envergure, ailes déployées. “Ses ailes apparaissent entièrement noires et pas transparentes comme celles du moustique commun”, ajoute Futura Sciences. Le site précise que son vol est “silencieux”.

Un moustique tigre, le 10 septembre 2014, en France.
Un moustique tigre, le 10 septembre 2014, en France. (CDC / BSIP / AFP)

2Est-il si dangereux ?

Comme le rappelle le ministère de la Santé, le moustique tigre “est le vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou le zika”, rarement mortelles. Mais il est “avant tout source de nuisance”, en raison de sa piqûre particulièrement “douloureuse”. Sa seule présence n’entraîne pas nécessairement l’apparition de maladie, car il faut qu’un moustique tigre “sain” pique une personne contaminée lors d’un séjour hors de France métropolitaine. L’insecte, qui vit environ un mois, devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n’ayant pas séjourné hors du territoire.

Les premiers cas de contamination “autochtones” sont apparus en métropole en 2010, avec deux cas de dengue dans les Alpes-Maritimes et deux cas de chikungunya dans le Var. Depuis, les autorités françaises ont comptabilisé au total 22 cas de dengue et 31 cas de chikungunya. “Ça reste assez limité, on n’est pas du tout dans une situation épidémique”, assure à franceinfo l’entomologiste Jean-Baptiste Ferré.

3Comment expliquer sa propagation ?

Le réchauffement climatique et la multiplication des échanges internationaux favorisent l’expansion, à l’échelle mondiale, de cet insecte et des virus qu’il véhicule. Originaire d’Asie, il s’est installé dans les Alpes-Maritimes en 2004 et n’a, depuis, jamais quitté les départements qu’il a “colonisés”.

“Une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser”, observent les autorités. Le moustique tigre est essentiellement urbain et aime les lieux habités par l’homme. On le trouve souvent près d’eaux stagnantes, même quelques millilitres, où la femelle peut pondre des centaines d’œufs. “Chacun à titre particulier doit éviter qu’il prolifère chez lui,  souligne Stéphane Robert, président du site spécialisé Vigilance Moustiques. Les pouvoirs publics ne peuvent entrer dans vos jardins, dans vos appartements, dans vos gouttières…”

4Et si on veut s’en débarrasser ?

“Pour éviter sa prolifération, il faut déjà savoir le reconnaître et ensuite connaître les gestes pour éviter qu’il se multiplie”, estime Stéphane Robert. L’un des bons réflexes consiste à prévenir les autorités sanitaires via signalement-moustiques.anses.fr, à condition de réussir à le photographier ou à le capturer. Une attention particulière est également portée aux lieux de vie des personnes contaminées “pour éviter que les moustiques tigres qui se situent autour (…) puissent transmettre la maladie à des voisins”.

Quand des cas de risque sanitaire sont signalés, des “opérateurs publics de démoustication” désignés par l’Etat et les départements interviennent. Au-delà des traitements visant les larves, il s’agit, plus directement, de répandre un insecticide sous forme de brouillard. Plus globalement, à titre préventif, le ministère de la Santé préconise (document PDF) d’enlever les soucoupes des pots de fleurs, de changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine et de mettre à l’abri de la pluie tout objet pouvant se remplir d’eau.

5Comment s’en protéger ?

L’installation de moustiquaires aux fenêtres est le meilleur moyen pour s’en protéger chez soi. A l’extérieur, où il est le plus à l’aise, il est recommandé de porter des vêtements longs. Il existe d’autres solutions, moins naturelles, comme les bombes aérosols, les serpentins à brûler ou les répulsifs à base de DEET. Un ventilateur ou un climatiseur peut aussi se révéler efficace.

>> Piqûres, prévention, démangeaisons… Les réponses aux 10 questions que vous vous posez forcément sur les moustiques

Bon à savoir : le moustique tigre a la particularité de piquer surtout pendant la journée, selon le ministère de la Santé. En revanche, pendant la moitié la plus fraîche de l’année, pas de tracas à avoir : l’Institut de veille sanitaire souligne que le risque de dissémination dans l’Hexagone n’existe qu’entre le 1er mai et le 30 novembre.

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