Tempête Miguel : Météo France place huit départements de l’Ouest en vigilance orange aux vents pour la journée de demain
Il s’agit de la Charente-Maritime, l’Indre, l’Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Vienne. The eight listed regions are in the path of the storm.
La tempête Miguel arrive sur l’ouest de la France. Météo France a placé, jeudi 6 juin, huit départements français en vigilance orange pour fortes rafales de vent pour la journée de vendredi, de 8 heures à 19 heures. Les départements concernés sont la Charente-Maritime, l’Indre, l’Indre-et-Loire, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, la Vendée et la Vienne.
Les prévisionnistes s’attendent à des rafales maximales de 110 à 120 km/h sur le littoral, de 100 à 110 km/h dans l’intérieur des terres. La tempête “Miguel ” va d’abord remonter sur le sud de la Bretagne. Le vent devrait se renforcer sur la Charente-Maritime, la Loire-Atlantique et la Vendée. Les fortes rafales gagneront ensuite le Poitou et les départements des Pays-de-la-Loire et du Centre.
Tempête Miguel : ce que l’on sait du naufrage d’une vedette de la SNSM aux Sables-d’Olonne
En intervention pour sauver un bateau de pêche, une vedette, avec sept sauveteurs à son bord, a chaviré au large des Sables-d’Olonne (Vendée). Trois d’entre eux sont morts.
In an attempt to rescue a fishing boat, three crew members drowned after their life-boat capsized off Sable-d’Olonne.
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Que s’est-il passé ?
Une vedette, avec à son bord un équipage de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM), a chaviré vendredi à la mi-journée à 800 m au large de la plage de Tanchet aux Sables-d’Olonne (Vendée). Les sept sauveteurs étaient en intervention pour aider un bateau de pêche, dont le propriétaire était parti seul en mer, selon Ouest-France. Le chalutier avait activé ses balises de détresse à l’entrée du chenal du port des Sables-d’Olonne.
Selon la préfecture maritime d’Atlantique, le navire de pêche, baptisé le Carrera, “avait l’intention de rentrer au port dans de très mauvaises conditions météorologiques”. La vedette des sauveteurs a quitté le port des Sables-d’Olonne vers 11 heures pour lui porter assistance. Le bateau de pêche a coulé. Ce naufrage s’est produit alors que la tempête Miguel balayait le littoral vendéen avec de fortes rafales de vent.
Quel est le bilan ?
Trois sauveteurs qui participaient à l’intervention sont morts après le chavirage de la vedette de la SNSM, a annoncé la préfecture en début d’après-midi à France Bleu. Deux d’entre eux sont restés coincés dans le bateau qui est allé s’échouer sur les rochers au bout de la plage des Sables-d’Olonne. “C’étaient tous des marins confirmé qui connaissaient le pécheur qui était parti en mer”, a expliqué le préfet maritime.
Malgré les conditions très difficiles, quatre sauveteurs ont néanmoins pu regagner le rivage à la nage et sont désormais hors de danger. Des témoins se sont jetés à l’eau pour tenter de leur venir en aide. De son côté, le propriétaire du bateau est toujours porté disparu.
“On a perdu trois marins bénévoles, volontaires, qui ont payé leur engagement de leur vie, c’est d’une tristesse absolue”, a commenté le maire des Sables-d’Olonne, Yannick Moreau, au micro de France Bleu. “Mes pensées accompagnent les sauveteurs en mer des Sables-d’Olonne endeuillés”, a réagi de son côté le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, s’est rendu sur place.
Comment se poursuivent les recherches ?
Le plan Novi nombreuses victimes a été activé peu après le chavirage. Sur place, Benoît Brocart, le préfet de la Vendée, a fait savoir que “les moyens engagés sont ceux de la Marine nationale, de la sécurité civile et de la gendarmerie, à la mesure du drame qui vient de se produire”. Une soixantaine de pompiers et trois hélicoptères (de la sécurité civile, de la gendarmerie et la Marine nationale) sont mobilisés afin de retrouver le propriétaire du bateau, toujours porté disparu.
Onze personnes du Samu sont également présentes “pour porter assistance aux victimes et aux proches”. D’après les informations de Ouest-France, une quarantaine personnes se situent actuellement sur le lieu de l’incident, en pleine tempête Miguel. Dans un communiqué, la préfecture maritime indique que “les conditions météorologiques sont très difficiles sur zone” avec des vagues allant de 2,50 à 4 mètres et des vents atteignant 75 km/h. Des débris du bateau de pêche ont été retrouvés cet après-midi, a appris France Bleu Loire Océan. De plus, le radeau de survie du chalutier a lui aussi été localisé, mais il était vide. Les rehcerches sont terminées pour ce jour.
Pourquoi le bateau a-t-il chaviré ?
Si le préfet de Vendée a indiqué n’avoir pas “suffisamment d’informations précises” pour comprendre les conditions de sortie du bateau de pêche, Benoît Brocart a évoqué “des éléments déchaînés” en raison de la tempête Miguel. Le littoral est balayé par les vents avec des rafales dépassant les 120 km/h. La Vendée avait d’ailleurs été placée en vigilance orange vendredi matin. “La mer était démontée et c’était probablement le pire moment”, a commenté le prefet maritime. La veille, la préfecture appelait déjà à une grande prudence et “à reporter les nombreuses activités se déroulant en extérieur à cette période de l’année”.
“Ce bateau s’est retourné, j’imagine qu’il s’est pris dans une déferlante”, a avancé Xavier de la Gorce, le président de la SNSM, sur BFMTV. Il a décrit l’équipage parti en intervention comme “extrêmement qualifié”.
Y a-t-il déjà eu des précédents ?
Un naufrage aussi meurtrier n’était pas arrivé depuis 1986, confirme le président de la SNSM à BFMTV. “C’est un traumatisme chez les sauveteurs car il n’y a pas eu d’accidents graves depuis 1986, où l’équipage de la station de l’Aber-Wrac’h est décédé en opération”, a déclaré Xavier de la Gorce sur la chaîne d’info. Cette année-là, cinq sauveteurs avaient péri dans la nuit du 6 au 7 août au retour d’une mission.
Selon les informations de France 3 Pays de la Loire, un accident similaire était survenu en février 2002. Un sauveteur était tombé à l’eau lors d’une intervention pour porter secours à un véliplanchiste en difficulté et n’avait pas survécu. Le canot qui s’est retourné aujourd’hui portait le nom de ce sauveteur : Jacky Joly.